jeudi 2 février 2012

Ma pauvre CANEBIERE






 Marseille si tu savais
Ô,si tu savais Marseille
Comme je t’aime
Mais comme je t’aime
J’ai honte, j’ai beaucoup trop de peine
Bouleversé par la haine
Tous les jours je prie
Et je supplie  
Notre Chère Bonne Mère 
Pour que du haut de son belvédère 
Sur ta plus célèbre artère
Par un miracle
Qu’elle racle 
Qu’elle racle
Cette couche d’athérome 
Qui te rends triste et monochrome
Ô ma pauvre CANEBIERE la sclérose
Remplace tes étals de roses
Toutes ces couches de lipides
Cachent mal le creux de tes rides
Ô ma pauvre CANEBIERE
On ne respire plus que tes relents de mauvaises bières
De pauvres hères
Urinent au pied de tes réverbères 
Tu t’encrasses
Tu deviens dégueulasse 
Tes beaux abris bus
Sont des nids à puce
Toute la populace
Marche dans les déjections
De nos chers petits compagnons
Alors cette populace 
Essuie leurs sales godasses 
Sur le bord de tes trottoirs  
Qui deviennent le soir
D’horribles dortoirs
Prends garde, ils vont devenir des mouroirs 
Tes trottoirs
Servent aussi de dépotoirs
Où tous les soirs 
Dès que tombe le noir
Des fantômes inconnus 
Y déposent leurs détritus
Patrouillent alors sur les tas 
De véritables armées de rat
Et que cela pu, ça pu, ça pu 
La bonne odeur de bouillabaisse
A aujourd’hui des odeurs de fesses 
Même les Belles de Nuit ont disparu
Chassées par les odeurs de culs
Ressaisi-toi ma CANEBIERE pour 2013
Si tu ne veux pas qu’on te biaise
La place de Capitale de la Culture
Aujourd’hui tu es la Capitale des Ordures
Ma CANEBIERE ton accueil a toujours été généreux
Pour tous les miséreux 
A la recherche d’un monde meilleur
Pour y poser leur cœur et toutes leurs douleurs
A cause de toute cette saleté
Tu vas abandonner 
Ton rôle d’accueil dans la cité
Avant du monde entier on venait
Pour te monter et te descendre
Alors sort plus belle de tes cendres
Ô ma CANEBIERE Chérie, toi qui était si belle
Allume toi de tes nouveaux feux, refais des étincelles 
Renfile tes plus belles perles, remets tes plus belles parures
Pour que ta splendeur à nouveau retrouvée perdure

Merci Monsieur GAUDIN
D’être attentif à mon Chagrin
Sinon il sera sans fin


Valentin  PULICANI





Aucun commentaire: