mercredi 18 janvier 2012

La RAGE à mon AGE






Je m’appelle Valentin, je suis l’enfant de l’Amour
Mes Parents me font croire que l’on m’aimera toujours                   
Quand je suis au Collège
Pourquoi les Profs désagrègent
A longueur de journée et d'année en année
Les neurones de mon cervelet    
Dans la cour je cours et recours
Toujours après l’espoir
Que les Profs me donnent, enfin de vrais cours
Et plus de devoir
Je suis sûr que c’est sage
D’avoir la rage à mon âge
Ne leurs en déplaisent, je suis de bonne foi
Les Profs sèchent plus souvent leurs cours que moi
Je n’ai pas assez de devoir à faire à la maison
Alors tous les soirs mes Parents à l’unisson                                                    
Me parle de mes devoirs envers la République
Mais où sont mes droits dans cette école publique
Je voudrai simplement que l’on s’occupe de moi
Pour que plus tard je puisse avoir le choix
D’être un bon citoyen
Qui élève bien ses Gamins  
Plutôt que d’être un vaurien
Qui dépouille ses voisins
Les Profs ne m’apportent rien
Ils ne nourrissent pas mon cerveau
De tout ce qui me ferai du bien
Ils le transforment en caveau
Pour enterrer mon chagrin
Mes cahiers ne sont même plus écrits
Ce ne sont que des suites de photocopies
Depuis de nombreuses années
Les Profs nous ont tous clonés
Nous serons tous des ânes bâtés
Qu’ils se réjouissent, nos élus                                                                       
Ils ont laissé éclore une génération perdu
Les perdus seront plus faciles à manipuler
Avec des estomacs et des cerveaux tellement affamés
Que vont devenir tous ces perdus qui ne penseront qu’à s’enivrer
Qu’à s’enfumer
Qu’à se droguer
Pour oublier que la République n’a pas su comprendre
Toute notre soif de vouloir apprendre
J’aurai peut-être droit à une voie de triage
Ou pire à une voie de garage
Où j’évacuerai ma rage
Je vous dirai simplement, honte pour eux
Aujourd’hui, je suis heureux et généreux
Mais pour combien de temps encore, avant de devenir haineux
Mais que mon histoire est cruelle
Elle aurai pu être super belle
Car j’ai 12 ans et pleins de rêves merveilleux
Mais à 20 ans serai-je encore heureux et généreux
Je vous l’ai dit je suis l’enfant de l’amour
Je ne veux pas devenir, l’enfant d’un mauvais parcours

Bonne soirée ……Je vous aime Tous.

Valentin PULICANI







POURQUOI ?




Au collège
Je ne suis jamais à mon aise
Les Autres avec leurs soi-disant beaux habits
M'humilie
Car il n'y a pas de marques sur les miens
Pour Eux je ne suis rien
Ma seule question: Pourquoi
Ils se comportent comme ça
C'est parce qu'il n'y a pas
Ecrit NIKE sur mes sabots
Ou parce qu'il n'y a pas écrit CELIO 
Sur mon dos
Vous pouvez avoir les habits les plus beaux
Ou être habillé par la marque POUBELLE comme les clodos
Pour moi cela ne m’influencera pas
Mon amitié envers Vous sera toujours là
Qu'y a-t-il dans leurs cerveaux
A part les mots
LACOSTE, LEVIS, NIKE, ou CELIO ...


Valentin PULICANI

dimanche 8 janvier 2012

CHANSON Gaston OUVRARD


JE NE SUIS PAS BIEN PORTANT

Paroles: Géo Koger
Musique: Vincent Scotto, Gaston Ouvrard, 1932


Depuis que je suis sur militaire,
Ce n'est pas rigolo. Entre nous,
Je suis d'une santé précaire,
Et je me fais un mauvais sang fou,
J'ai beau vouloir me remonter
Je souffre de tous les côtés.

J'ai la rate Qui se dilate
J'ai le foie Qu'est pas droit
J'ai le ventre Qui se rentre
J'ai le pylore Qui se colore
J'ai le gésier Anémié
L'estomac Bien trop bas
Et les côtes Bien trop hautes
J'ai les hanches Qui se démanchent
L'épigastre Qui s'encastre
L'abdomen Qui se démène
Le thorax Qui se désaxe
La poitrine Qui se débine
Les épaules Qui se frôlent
J'ai les reins Bien trop fins
Les boyaux Bien trop gros
J'ai le sternum Qui se dégomme
Et le sacrum C'est tout comme
J'ai le nombril Tout en vrille
Et le coccyx Qui se dévisse

Ah! Bon Dieu! que c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah Bon Dieu! que c'est embêtant
Je ne suis pas bien portant.

Pour tâcher de guérir au plus vite,
Un matin tout dernièrement
Je suis allé à la visite
Voir le major du régiment.
D'où souffrez-vous? qu'il m'a demandé.
C'est bien simple que j'y ai répliqué.

J'ai la rate Qui se dilate,
J'ai le foie Qu'est pas droit,
Et puis j'ai Ajouté
Voyez-vous Ce n'est pas tout
J'ai les genoux Qui sont mous
J'ai le fémur Qu'est trop dur
J'ai les cuisses Qui se raidissent
Les guibolles Qui flageolent
J'ai les chevilles Qui se tortillent
Les rotules Qui ondulent
Les tibias Raplaplas
Les mollets Trop épais
Les orteils Pas pareils
J'ai le cœur En largeur
Les poumons Tout en long
L'occiput Qui chahute
J'ai les coudes Qui se dessoudent
J'ai les seins Sous le bassin
Et le bassin Qu'est pas sain

REFRAIN

Avec une charmante demoiselle
Je devais me marier par amour.
Mais un soir comme j'étais près d'elle,
En train de lui faire la cour,
Me voyant troublé, elle me dit:
- Qu'avez vous? moi je lui répondis:

J'ai la rate Qui se dilate,
J'ai le foie Qu'est pas droit,
J'ai le ventre Qui se rentre
J'ai le pylore Qui se colore
J'ai le gésier Anémié,
L'estomac Bien trop bas
Et les côtes Bien trop hautes
J'ai les hanches Qui se démanchent
L'épigastre Qui s'encastre
L'abdomen Qui se démène
Le thorax Qui se désaxe
La poitrine Qui se débine
Les épaules Qui se frôlent
J'ai les reins Bien trop fins
Les boyaux Bien trop gros
 J'ai le sternum Qui se dégomme
Et le sacrum C'est tout comme
J'ai le nombril Tout en vrille
Et le coccyx Qui se dévisse
Et puis j'ai Ajouté
Voyez-vous Ce n'est pas tout
J'ai les genoux Qui sont mous
J'ai le fémur Qu'est trop dur
J'ai les cuisses Qui se raidissent
Les guibolles Qui flageolent
J'ai les chevilles Qui se tortillent
Les rotules Qui ondulent
Les tibias Raplaplas
Les mollets Trop épais
Les orteils Pas pareils
J'ai le cœur En largeur
Les poumons Tout en long
L'occiput Qui chahute
J'ai les coudes Qui se dessoudent
J'ai les seins Sous le bassin
Et le bassin Qu'est pas sain
En plus de ça Je vous le cache pas
J'ai aussi Quel souci!
La luette Trop fluette
L'œsophage Qui surnage
Les gencives Qui dérivent
J'ai le palais Qu'est pas laid
Mais les dents C'est navrant
J'ai les petites Qui s'irritent
Et les grosses Qui se déchaussent
Les canines Se ratatinent
Les molaires Se font la paire
Dans les yeux C'est pas mieux
J'ai le droit Qu'est pas droit
Et le gauche Qu'est bien moche
J'ai les cils Qui se défilent
Les sourcils Qui s'épilent
J'ai le menton Qu'est trop long
Les artères Trop pépères
J'ai le nez Tout bouché
Le trou du cou Qui se découd
Et du coup Voyez-vous
Je suis gêné Pour parler
C'est vexant Car maintenant
Je suis forcé De m'arrêter.

REFRAIN