J’ai l’Amour de ma Mère et celui
de mon Père
Mais depuis que mon front est
en guerre
Contre une armée de boutons,
Je crève d’envie d’un Amour Glouton
Un Amour qui d’après les
livres
T’emporte ailleurs et t’enivre…
Le rencontrer pour la
première fois
Pour les timides c’est un chemin
de croix;
Mais pour la plupart des
jeunes,
Fin de l’abstinence et du
jeûne.
J’ai souvent entendu dire
Vraiment tout et surtout le
pire.
Sur l’amour à l’adolescence
Qui te mets en effervescence
Où dans ton corps tout ton
sang bout
Jusqu’au bout du bout
Fini de jouer à l’enfant
Je rêve à ces doux instants
Avec un désir ardent
De ne plus rester les bras
ballants.
Alors j’attends cet Amour,
J’attends ce divin jour,
Quand viendra-t-elle cette Belle
Brune
A la peau douceur et couleur
de prune ;
Aux senteurs d’Amour et de
bonheur
Celle qui parfumera mon âme
et mon cœur ?
La rencontrer un jour de
pluie,
Être tout près d’elle sous son
parapluie…
Je lui prendrai tendrement la
main
Pour faire ensemble un bout
de chemin.
Je rêve, en marchant dans les
flaques d’eau
D’elle en tenu d’Ève; la blottir
contre ma peau.
Mais l’Amour le vrai n’est
pas ce rêve
Jamais je ne pourrai
rencontrer Ève.
Moi je veux simplement d’un
pur Amour l’aimer,
Que mon corps s’abandonne à
ses doux baisers,
Je lui donnerai les clés de
mon cœur
Avec de gros bouquets de
fleurs.
Pour lui montrer toute mon
ardeur
Je frapperai fort à la porte
de son cœur.
A ses genoux je déposerai
Les plus belles roses de ma
roseraie ;
Je veux que tout son corps
tremble
Du bonheur d’être ensemble.
Je retiendrai comme un fin
gourmet
Sur mon palais, le goût de ses
baisers;
Je poserai ma main sur son
épaule
Et là je serai dans mon rôle :
Celui de la découverte
De l’Amour qui fera la perte
De cette adolescence pourrie
Où l’Amour idéal reste une
rêverie.
Sous un parapluie quel émoi !
Embrasser pour la première
fois
Que mes larmes de joie se
mélangent
Aux gouttes d’eau envoyées
par les Anges.
Cette pluie qui tombe des
cieux
Rendra ses yeux encore plus
merveilleux.
Dans une étreinte de Reine
Elle sera ma Souveraine,
Je serai son chevalier
servant
Fougueux, tendre et Aimant.
Je l’entraînerai dans le
château de mes rêves
Où sur le plus haut donjon l’Amour
s’élève ;
Je distillerai avec Amour et
volupté
La chasteté de ses baisers ;
De ces baisers-là je me
souviendrai toujours :
Ils seront ceux de mon
premier Amour
Valentin PULICANI