dimanche 8 janvier 2012

CHANSON Gaston OUVRARD


JE NE SUIS PAS BIEN PORTANT

Paroles: Géo Koger
Musique: Vincent Scotto, Gaston Ouvrard, 1932


Depuis que je suis sur militaire,
Ce n'est pas rigolo. Entre nous,
Je suis d'une santé précaire,
Et je me fais un mauvais sang fou,
J'ai beau vouloir me remonter
Je souffre de tous les côtés.

J'ai la rate Qui se dilate
J'ai le foie Qu'est pas droit
J'ai le ventre Qui se rentre
J'ai le pylore Qui se colore
J'ai le gésier Anémié
L'estomac Bien trop bas
Et les côtes Bien trop hautes
J'ai les hanches Qui se démanchent
L'épigastre Qui s'encastre
L'abdomen Qui se démène
Le thorax Qui se désaxe
La poitrine Qui se débine
Les épaules Qui se frôlent
J'ai les reins Bien trop fins
Les boyaux Bien trop gros
J'ai le sternum Qui se dégomme
Et le sacrum C'est tout comme
J'ai le nombril Tout en vrille
Et le coccyx Qui se dévisse

Ah! Bon Dieu! que c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah Bon Dieu! que c'est embêtant
Je ne suis pas bien portant.

Pour tâcher de guérir au plus vite,
Un matin tout dernièrement
Je suis allé à la visite
Voir le major du régiment.
D'où souffrez-vous? qu'il m'a demandé.
C'est bien simple que j'y ai répliqué.

J'ai la rate Qui se dilate,
J'ai le foie Qu'est pas droit,
Et puis j'ai Ajouté
Voyez-vous Ce n'est pas tout
J'ai les genoux Qui sont mous
J'ai le fémur Qu'est trop dur
J'ai les cuisses Qui se raidissent
Les guibolles Qui flageolent
J'ai les chevilles Qui se tortillent
Les rotules Qui ondulent
Les tibias Raplaplas
Les mollets Trop épais
Les orteils Pas pareils
J'ai le cœur En largeur
Les poumons Tout en long
L'occiput Qui chahute
J'ai les coudes Qui se dessoudent
J'ai les seins Sous le bassin
Et le bassin Qu'est pas sain

REFRAIN

Avec une charmante demoiselle
Je devais me marier par amour.
Mais un soir comme j'étais près d'elle,
En train de lui faire la cour,
Me voyant troublé, elle me dit:
- Qu'avez vous? moi je lui répondis:

J'ai la rate Qui se dilate,
J'ai le foie Qu'est pas droit,
J'ai le ventre Qui se rentre
J'ai le pylore Qui se colore
J'ai le gésier Anémié,
L'estomac Bien trop bas
Et les côtes Bien trop hautes
J'ai les hanches Qui se démanchent
L'épigastre Qui s'encastre
L'abdomen Qui se démène
Le thorax Qui se désaxe
La poitrine Qui se débine
Les épaules Qui se frôlent
J'ai les reins Bien trop fins
Les boyaux Bien trop gros
 J'ai le sternum Qui se dégomme
Et le sacrum C'est tout comme
J'ai le nombril Tout en vrille
Et le coccyx Qui se dévisse
Et puis j'ai Ajouté
Voyez-vous Ce n'est pas tout
J'ai les genoux Qui sont mous
J'ai le fémur Qu'est trop dur
J'ai les cuisses Qui se raidissent
Les guibolles Qui flageolent
J'ai les chevilles Qui se tortillent
Les rotules Qui ondulent
Les tibias Raplaplas
Les mollets Trop épais
Les orteils Pas pareils
J'ai le cœur En largeur
Les poumons Tout en long
L'occiput Qui chahute
J'ai les coudes Qui se dessoudent
J'ai les seins Sous le bassin
Et le bassin Qu'est pas sain
En plus de ça Je vous le cache pas
J'ai aussi Quel souci!
La luette Trop fluette
L'œsophage Qui surnage
Les gencives Qui dérivent
J'ai le palais Qu'est pas laid
Mais les dents C'est navrant
J'ai les petites Qui s'irritent
Et les grosses Qui se déchaussent
Les canines Se ratatinent
Les molaires Se font la paire
Dans les yeux C'est pas mieux
J'ai le droit Qu'est pas droit
Et le gauche Qu'est bien moche
J'ai les cils Qui se défilent
Les sourcils Qui s'épilent
J'ai le menton Qu'est trop long
Les artères Trop pépères
J'ai le nez Tout bouché
Le trou du cou Qui se découd
Et du coup Voyez-vous
Je suis gêné Pour parler
C'est vexant Car maintenant
Je suis forcé De m'arrêter.

REFRAIN

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